Luigi Rossi (1853-1923). Artista europeo tra realtà e simbolo.

La Pinacothèque Cantonale Giovanni Züst de Rancate consacre une grande exposition à Luigi Rossi (1853-1923) à l'occasion du centenaire de sa mort, en présentant ses œuvres les plus célèbres provenant de musées suisses et italiens ainsi que de nombreuses œuvres inédites issues de collections privées.

Artiste européen entre réalité et symbole - peintre génial, illustrateur raffiné, éducateur démo...

La Pinacothèque Cantonale Giovanni Züst de Rancate consacre une grande exposition à Luigi Rossi (1853-1923) à l'occasion du centenaire de sa mort, en présentant ses œuvres les plus célèbres provenant de musées suisses et italiens ainsi que de nombreuses œuvres inédites issues de collections privées.

Artiste européen entre réalité et symbole - peintre génial, illustrateur raffiné, éducateur démocratique - Luigi Rossi présente son art sincère de manière conviviale : l'identité de son œuvre, cultivée et spontanée, est à la fois suisse, milanaise et parisienne.  La formation du jeune artiste s'est déroulée à l'Académie Brera de Milan. À ses débuts, l'artiste peint des scènes de genre entre ironie et mélancolie, dans la tradition du vérisme sentimental de l'école lombarde.

Rossi exécute sobrement une galerie de portraits d'enfance et de mécènes, toujours approfondis dans le rendu psychologique du sujet, comme ceux de Daudet, de Battaglini et de sa femme Adele.
En 1885, il se rend à Paris où il passe une saison heureuse en tant qu'illustrateur de livres à succès, en particulier ceux d'Alphonse Daudet et de Pierre Loti, avec qui il se lie d'amitié.

De retour à Milan et au Tessin, il s'affirme comme un peintre qui s'éloigne de la traduction de la réalité pour s'orienter vers l'idée symboliste. Les années 1990 voient la création de tableaux majeurs comme L'Armée du travail, liée à la vie des champs, et Rêves de Jeunesse, son chef-d'œuvre symboliste qui a suscité un poème de Gian Pietro Lucini.

Au début du XXe siècle, Rossi se consacre au thème de l'enfance qui lui est cher, à travers une série de portraits affectueux de sa fille Gina Maria. La reprise de motifs liés à ses séjours en Sicile et sur les rives de l'Atlantique français date de la même époque.

Au début du XXe siècle, l'œuvre de l'artiste s'accommode avec mesure d'éléments décoratifs raffinés du style Art nouveau et d'une profonde sensibilité sociale qui reflètent son goût esthétique et son engagement auprès des Écoles humanitaires de Milan et des feuilles pacifistes.

Dans les années 1910, Luigi Rossi exécute de précieuses aquarelles dans lesquelles il retrouve la fraîcheur des illustrations parisiennes. Des chefs-d'œuvre symbolistes comme Canto dell'Aurora et Arcobaleno, où l'on voit la lumière de la montagne Denti della Vecchia, sont nés dans ces années-là. L'artiste meurt à l'âge de soixante-dix ans dans sa région bien-aimée de Capriasca, dans le canton du Tessin, théâtre des paysages de sa dernière période.